Mais qu'en est-il des océans ? C'est l'occasion de défendre leur protection.

Mais qu'en est-il des océans ?

C'est l'occasion de défendre leur protection.

Écrit par Enzo Ferland, stagiaire en communication.


Des homards, pêcheries, plages et bateaux, il est difficile de nier que l'océan revêt une grande importance culturelle et économique pour le Nouveau-Brunswick. Malgré cela, la plupart des efforts de conservation de la province ont été historiquement orientés vers les zones terrestres et non vers les zones marines. 

Bien qu'elles ne soient pas suffisantes pour faire face à la perte de la nature due au changement climatique, il existe de nombreuses zones terrestres protégées qui ont été créées grâce à des accords internationaux, à des protections gouvernementales ou aux actions d'entités privées et d'ONG comme la Fondation pour la protection des sites naturels, avec son réseau de 83 réserves naturelles protégées de façon permanente.

Très peu de zones marines bénéficient d'une protection similaire. En outre, les zones existantes sont très peu reliées entre elles, ce qui signifie qu'elles ne sont pas aussi efficaces qu'elles pourraient l'être si elles travaillaient plus étroitement ensemble pour former un réseau de protection global qui suit le mouvement des espèces et d'autres processus écologiques.

Carte du site proposé pour le réseau de la baie de Chignecto

Contient des informations sous licence Open Government Licence - Canada

Cette situation a amené de nombreuses personnes, en particulier celles qui travaillent à la protection de la nature, à se demander ce qu'il en était des océans. Enfin, après de nombreuses années de travail acharné de la part des défenseurs de la nature et des citoyens concernés, le gouvernement fédéral a écouté et propose un réseau de nouvelles zones marines protégées pour remédier à ces problèmes et mieux protéger les écosystèmes marins du Nouveau-Brunswick qui impactent grandement les communautés côtières de tout le pays.

Nous avons besoin de votre aide pour faire en sorte que les zones les plus importantes sur le plan écologique dans la baie de Fundy soient incluses dans ce réseau. Jusqu'au 29 juin, Pêches et Océans Canada mène une enquête pour recueillir l'avis du public sur son plan. Lisez la suite pour en savoir plus sur la protection marine, pourquoi elle est importante et comment vous pouvez aider à faire en sorte que la baie de Fundy reçoive l'attention qu'elle mérite tout en augmentant l'efficacité des protections déjà offertes par nos réserves naturelles terrestres dans la région.

Qu'est-ce qu'une aire marine protégée ?  

Les aires marines protégées sont des parties de l'océan qui sont légalement protégées et gérées pour assurer la conservation à long terme de l'écosystème local. Ces zones seront ensuite reliées entre elles par un réseau global de conservation marine, c'est-à-dire un ensemble de zones reliées entre elles par le déplacement des espèces et d'autres processus écologiques. La création d'un tel réseau de zones protégées nous permettra de mieux conserver nos océans à long terme.

Pourquoi est-ce important?

Un phoque commun, une espèce qui bénéficierait du réseau de conservation marine proposé.

Ce plan est important, car il protégera ces régions de la menace du changement climatique. À mesure que les eaux se réchauffent, il devient de plus en plus difficile pour certaines espèces de prospérer et d'autres espèces migreront avec le réchauffement de l'eau. Ce phénomène, s'il n'est pas maîtrisé, entraînera la disparition progressive de nombreuses espèces importantes, telles que le bar rayé, le saumon de l'Atlantique, le phoque commun et le requin blanc, qui sont indispensables au bon fonctionnement des écosystèmes locaux.

Ce serait également un problème, car les océans sont nécessaires à l'économie du Nouveau-Brunswick en raison de la production alimentaire qui y est liée. Au fur et à mesure que ces espèces disparaîtront ou s'éloigneront, nous ne pourrons plus produire autant de nourriture qu'auparavant et les travailleurs se retrouveront dans des situations de plus en plus précaires à mesure que les animaux qu'ils attrapent et transforment commenceront à disparaître. Si la situation se poursuit à l'extrême, nombre d'entre eux pourraient même perdre l'intégralité de leurs moyens de subsistance.

En outre, l'océan est également une source importante d'air pur. Environ 50 % de l'oxygène mondial est produit dans les océans. Si ces écosystèmes disparaissent, le plancton, qui est en grande partie responsable de cette production, disparaîtra avec lui, et la qualité générale de l'air et la quantité d'oxygène qu'il contient diminueront.

Enfin, le Canada s'est également engagé, dans le cadre d'accords internationaux, à protéger 30 % de ses océans d'ici à 2030, mais il n'en protège actuellement que 14,66 %. En ajoutant de nouvelles zones marines protégées dans la baie de Fundy, nous nous rapprocherons de cet objectif.

Comment ces zones protègent-elles les océans ?

Ces zones protégées seront maintenues pour conserver la faune marine qui s'y trouve et pour éliminer les déchets dangereux, l'extraction de minerais et les engins de pêche au chalut de fond qui menacent la faune qui s'y trouve.

Mais cette suppression des activités humaines ne signifie pas que ces zones deviendront entièrement dépourvues d'êtres humains. Nombre d'entre elles deviendront des parcs et des destinations touristiques où, tout comme dans nos réserves naturelles, les gens pourront faire l'expérience de l'émerveillement et de l'admiration d'une nature sans entraves et des espèces spectaculaires qui y vivent.

 Un grand héron, l'une des espèces qui perdrait une source de nourriture si nos océans n'étaient pas protégés.

De même, certaines formes de pêche non perturbatrices seront autorisées à se poursuivre. Par exemple, l'utilisation par les autochtones des zones ayant une importance historique ou culturelle ne sera soumise à aucune restriction. Ces zones resteront donc des lieux importants et actifs sur le plan culturel et économique, mais d'une manière plus sûre et plus durable qu'aujourd'hui.

Cette protection marine aidera même la faune que nous protégeons déjà sur terre. De nombreux animaux du Nouveau-Brunswick dépendent des océans autant que nous. La protection des espèces marines les aidera donc à continuer à prospérer. Des animaux comme le grand héron, le canard noir et le goéland marin dépendent tous de l'océan comme source de nourriture. 

La Fondation pour la protection des sites naturels protège déjà certains des sites terrestres où vivent ces animaux, tels que la réserve naturelle des Western Isles, la servitude de conservation de l'île Grindstone et la réserve naturelle de Seven Days Work Cliff, pour n'en citer que quelques-uns. Mais ces réserves bénéficieraient de la protection des zones marines voisines, telles que les zones actuellement proposées de Chigneto Bay, Long Eddy, et West Isles and Passages, qui pourraient toutes contribuer à protéger la vie marine dont dépendent nos réserves.


Comment pouvez-vous aider ?

Si vous souhaitez vous impliquer et en savoir plus sur ce plan de conservation, vous pouvez visiter le site officiel du gouvernement et répondre au sondage de Pêches et Océans Canada. L'enquête restera ouverte jusqu'au samedi 29 juin. Nous encourageons vivement les partisans de l Fondation pour la protection des sites naturels à faire pression pour la protection des sites proposés de Chigneto Bay, Long Eddy et West Isles and Passages afin d'améliorer la résilience de nos réserves et de l'écosystème dans son ensemble.