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13 DÉCEMBRE 2022
TERRITOIRE TRADITIONNEL DES PEUPLES WABANAKI/FREDERICTON, NB - Une coalition de quatre organisations provinciales de l’environnement et de la conservation – la Société pour la nature et les parcs du Canada-section Nouveau-Brunswick, le Conseil de conservation du Nouveau-Brunswick, Nature NB et la Fondation pour la protection des sites naturels du Nouveau-Brunswick – a émis la déclaration conjointe suivante en réponse à l’annonce faite aujourd’hui par le gouvernement du Nouveau-Brunswick dans le cadre de l’initiative Patrimoine naturel.
«Nous sommes encouragés de voir le gouvernement provincial désigner 277 900 hectares supplémentaires de nouvelles aires protégées afin de réaliser son engagement de protéger 10 pourcent des terres et des eaux de la province.
L'annonce d'aujourd'hui est la plus grande augmentation unique d’aires protégées de l'histoire du Nouveau-Brunswick et représente un grand pas pour la conservation de la nature dans la province.
Les espaces naturels et la faune uniques que nous aimons au Nouveau-Brunswick sont menacés par le développement, les utilisations industrielles intensives et les changements climatiques. Au Nouveau-Brunswick, plus de 88 espèces sont inscrites sur la liste de la Loi sur les espèces en péril de la province. La double crise des changements climatiques et de la perte de biodiversité exige des mesures et des solutions concrètes dès maintenant. Lorsque nous conservons et connectons des écosystèmes intacts et fonctionnels, nous aidons à protéger les plantes et les animaux rares, en voie de disparition et en danger qui dépendent des habitats du Nouveau-Brunswick pour leur survie.
L'initiative Patrimoine naturel se prépare depuis longtemps. Depuis 2018, nos organisations se sont associées dans le cadre de campagnes visant à engager le gouvernement du Nouveau-Brunswick dans l'objectif ambitieux du Canada de conserver 17 pourcent des terres et de l'eau douce d'ici 2020. Le gouvernement provincial s'est engagé en 2019 à protéger 10 pourcent du Nouveau-Brunswick dans le cadre de l'effort national. Depuis, le gouvernement fédéral s'est fixé un objectif encore plus important de protection de 30 pourcent d'ici 2030.
Nous sommes profondément reconnaissants envers les milliers de Néo-Brunswickois qui ont répondu à notre appel en se levant et en exigeant une meilleure protection des terres humides, des rivières, des forêts, des côtes et des îles qui nous sont chères. Des bassins hydrographiques des rivières Miramichi et Nashwaak aux forêts anciennes et aux corridors fluviaux dans les eaux d'amont de la Restigouche, plusieurs de ces nouvelles aires protégées ont été désignées par le public et peuvent continuer à fournir un habitat aux espèces en péril, comme le pluvier siffleur, le saumon atlantique de l'intérieur de la baie de Fundy, la tortue des bois et le papillon monarque.
Alors que les dirigeants du monde entier se réunissent actuellement à Montréal pour trouver des solutions à la crise croissante de la perte de la nature lors de la 15e Conférence des parties à la Convention sur la diversité biologique des Nations Unies (« NatureCOP »), l'annonce d'aujourd'hui est un exemple de mesures concrètes prises à prendre pour résoudre cette crise ici, chez nous.
Il reste encore beaucoup de travail à faire si le Nouveau-Brunswick veut faire sa part pour atteindre l'objectif national et international de protection de 30 pourcent d'ici 2030. En particulier, nous devons poursuivre nos engagements en matière de réconciliation par la conservation. Les peuples Wolastoqiyik, Mi'gmaq et Peskotomuhkati sont les intendants et les gardiens du savoir de ces territoires depuis des temps immémoriaux. La protection des terres et des eaux ne peut connaître plus de succès qu'avec des initiatives de conservation soutenues et dirigées par les autochtones.
Alors que nous envisageons l'avenir de la conservation dans la province, il est essentiel que nous continuions à tenir nos gouvernements responsables de la mise en œuvre du récent Plan d'action sur les changements climatiques en:
fixant une cible provinciale plus ambitieuse pour les aires protégées au-delà de 10 pourcent, qui s'aligne sur les cibles fédérales et place le Nouveau-Brunswick comme chef de file parmi les provinces;
élaborant et en mettant en œuvre une nouvelle stratégie en matière de biodiversité qui permettra de maintenir la biodiversité et de contribuer au rétablissement des espèces menacées et en péril ainsi que leurs habitats;
élaborant des outils qui aident à comprendre la contribution des forêts et des terres humides aux mesures climatiques et à accroître leur protection en tant que réserves de carbone importantes;
codéveloppant avec les Nations Autochtones de nouvelles méthodes de gestion et d'intendance des zones protégées de manière à soutenir les valeurs et les communautés Autochtones.
CITATIONS:
« Ces nouvelles aires protégées sont un cadeau pour la nature et un cadeau pour tous les gens du Nouveau-Brunswick qui sont liés à la nature. Il s'agit de la plus grande mesure jamais prise par le Nouveau-Brunswick pour assumer nos responsabilités en tant que partie de la nature, et pour nous amener à un meilleur équilibre avec la nature dont nous dépendons pour notre santé et la résilience de nos communautés. Il y a encore beaucoup à faire, et il faut le faire d'une manière qui favorise la conservation dirigée par les Autochtones » - Roberta Clowater, Directrice exécutive de la Société pour la nature et les parcs du Canada - Section N.-B.
« Nous célébrons l'engagement pris aujourd'hui de protéger les vieilles forêts et les eaux d'amont fondamentales pour la santé et le bien-être des plantes et des animaux. Nous sommes au début du parcours qui apporte plus d'équilibre entre la protection de la nature et l'activité humaine ; un parcours essentiel pour protéger la biodiversité et retenir le carbone pour la protection du climat » - Louise Comeau, Directrice des solutions climatiques du Conseil de conservation du Nouveau-Brunswick.
« L'annonce d'aujourd'hui est un pas important vers la protection des terres humides, des rivières, des forêts, des côtes et des îles que nous aimons tous. Nous sommes ravis de voir que de nouvelles aires protégées sont établies à côté des réserves naturelles existantes, élargissant ainsi d'importants refuges fauniques et créant des voies de passage sûres pour les orignaux, les pygargues à tête blanche, les tortues des bois, les fauvettes et le lynx du Canada. La protection de ces écosystèmes spéciaux et sensibles est une bouée de sauvetage essentielle pour les espèces menacées et en danger face aux changements climatiques et à la perte d'habitat. » - Stephanie Merrill, Directrice générale de la Fondation pour la protection des sites naturels du Nouveau-Brunswick
« Les Néo-Brunswickois ont à maintes reprises exprimé leur lien profond avec la nature et leur désir de protéger notre héritage naturel pour les générations futures. L'annonce d'aujourd'hui est un reflet de ce Patrimoine naturel et une étape importante alors que nous travaillons ensemble pour mettre fin à la perte de la nature et soutenir le rétablissement des espèces en péril comme le pluvier siffleur et le papillon monarque. Il reste encore du travail à faire pour progresser et nous sommes impatients de soutenir l'engagement de la province à dépasser les 10 % » - Vanessa Roy-McDougall, Directrice générale de Nature NB
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Eugénie Gaujacq
Gestionnaire des communications
Fondation pour la protection des sites naturels du Nouveau-Brunswick
T: (506) 457-2398
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